Pierre Dréossi pourrait délaisser son poste d’entraîneur la saison prochaine. Deux gros poissons sont en effet sur le coup pour succéder à l’actuel manager général du club breton.
« Ça s’est fait comme ça, un peu vite, en début de saison. » Aujourd’hui encore, Pierre Dréossi semble tout surpris d’être sur le banc du Stade Rennais. En juin dernier, le départ de Laszlo Bölöni pour Monaco conjugué au refus de Reynald Denoueix de venir en Bretagne avaient mis le manageur général devant le fait accompli. Entraîneur malgré lui, le Roubaisien avait devant lui un chantier pharaonique après la saignée des départs (Källström, Gourcuff, Frei) et un exercice 2005-06 aussi prometteur (7eme place) qu’inquiétant (17eme défense).
A cinq journées de la fin, le bilan est plutôt probant. Bien qu’il compte l’infirmerie la plus débordée de France cette saison, Rennes est toujours en course pour l’Europe. Surtout, Dréossi a bouché les fuites derrière (2eme défense). « Tout le monde défend son bout de terrain, confirme Romain Danzé. On le travaille à l’entraînement. Chacun a une zone à quadriller. » Alors, bien sûr, devant, c’est loin d’être le feu d’artifice (17emz attaque). Mais pour un bleu, on ne peut pas se montrer trop gourmand.
La piste des ex-Parisiens
Enfin… Sauf si on s’appelle François Pinault. Le milliardaire et propriétaire du club breton a un appétit d’ogre et aimerait voir son club - enfin - changer de dimension. Et ambition rime avec coach de renom. Pierre Dréossi pourrait donc délaisser son survêtement et se concentrer sur ses prérogatives de dirigeant. Pour l’heure, l’intéressé envisage toutes les possibilités. Non sans un certain fatalisme : « Les dirigeants trancheront dans les prochains jours. Je pense que je serai associé à la décision. Si c’est interne, ce sera interne. Si c’est externe, ce sera externe. Si je dois continuer, je continuerai. L’intérêt du Stade Rennais passe avant mon intérêt personnel. » Et s’il ne se plaint pas de sa double casquette, l’arrivée d’un coach ne serait pas pour lui déplaire : « Je ne suis pas dépassé. Heureusement d’ailleurs. Le problème de la charge de travail n’est qu’une question d’organisation. L’idée est d’apporter quelque chose de nouveau, tout en restant dans la continuité. »
Un chasseur de têtes lui répondrait : « Prenez Vahid Halilhodzic ». Grand artisan du maintien des Bretons en 2002-03, le Bosniaque possède les faveurs de Pinault. Un contact aurait déjà été établi entre les deux hommes. Libre depuis son licenciement d’Al-Ittihad, l’ancien buteur ne ferme pas la porte à un retour en Bretagne : « J’espère trouver un club de Ligue 1, nous a-t-il a confié. Rennes est un club qui a tout pour être européen. Là-bas, ce sont des gens que je connais bien (ndlr : il a collaboré avec Dreossi à Rennes et à Lille). » Avant d’apporter un bémol à la rumeur : « J’ai pas mal de propositions à l’étranger. En Espagne, Grèce, Turquie, Russie… J’ai envie de goûter à nouveau à la Ligue des Champions. » Le deuxième candidat n’est autre que Guy Lacombe. Actuellement à Dinard, où il digère son éviction du PSG, il s’est déclaré prêt à remettre le couvert : « Pourquoi pas Rennes. Tout dépendra de ce que fera Pierre. » « J’apprécie Guy Lacombe », s’est contenté de répondre Dréossi, qui porte l’Aveyronnais en haute estime. Dans ce match à trois, une chose est sûre : François Pinault tranchera.
(source:football365)